29 novembre 2005

du tangage !


Du tangage lors de cette nouvelle réunion de compte-rendu de mandat du maire du 14ème dans une salle d'école de la rue de l'ouest.

Dès le lendemain d'un conseil d'arrondissement remuant, le maire a de nouveau été bousculé, mais cette fois directement par les questions pertinentes d'habitants du quartier.

SAGI (société anonyme de gestion immobilière), politique de suppression d'aides aux familles, démocratie locale, communication, défaut de réponse des adjoints, bilan....bref, un moment appréciable de vérité.

28 novembre 2005

cacophonie dans le 14ème

Pierre Castagnou, maire du 14ème convoquait ce soir un conseil d'arrondissement à forte tonalité "logement".
Ceci étant, cette tonalité n'a été que très tardivement découverte par les habitants de l'arrondissement...puisqu'il fallut attendre 19h, c'est-à-dire le début du conseil, au moment d'entrer dans la salle des fêtes de la mairie pour avoir connaisance du projet d'ordre du jour...
En effet, aucune information n'était disponible en ce sens sur le site officiel de la mairie du 14ème. Chantre de la démocratie locale, la majorité municipale a encore une fois montré le fossé qui séparait ses paroles de ses actes.
Decidément, de nombreux efforts demeurent à fournir afin de développer un accès en ligne de l'information citoyenne municipale, digne d'un arrondissement majeur de la ville-capitale...
Sur le fonds, le conseil de ce soir a donné l'image d'une impréparation désarmante. Une nouvelle fois, la "majorité plurielle" s'est écharpée sur des questions aussi importantes que l'affectation des logements, la politique de l'OPAC, l' ultra-écologie,....
Le point culminant fut sans doute la discussion sur le 41 de la rue Sarrette....et la présentation lamentable du dossier "tramway" par Mme Geneviève Bellenger, laissant à penser qu'elle découvrait son dossier....
On entendit alors un murmure dans la salle réclamant une école de formation pour les élus !
Tout cela laisserait à sourire, si le maire dans un aveu lucide d'impuissance n'avait lâché que sa majorité s'était réunie il y a trois jours afin de se coordonner sur tous les dossiers à l'ordre du jour....N'osons pas imaginer ce qu'il en aurait été sans cette réunion de concertation ! Tout cela ressemble fort à de l'amateurisme....
Tout cela laisserait également à sourire, s'il ne s'agissait d'importantes dotations budgétaires municiplaes financées par nos impôts locaux....

24 novembre 2005

Ce soir, on a changé d'air à Paris (?)

L'opposition municipale a enfin donné ce soir une image dynamique, rassemblée et motivée lors de la première réunion publique commune des quatre candidats retenus dans la course aux primaires de la fédération de Paris de l'UMP pour les municipales de 2008 dans notre capitale.

Avec la technique innovante en France d'un processus de sélection opéré par les militants, accepté par les candidats afin d'obtenir l'investiture du mouvement populaire, Claude Goasguen, Pierre Lellouche, Françoise de Panafieu et Jean Tibéri se sont exprimés avec loyauté, conviction et détermination dans une maison de la chimie archi-comble.
Ils ont ainsi pu répondre aux questions des militants sur des sujets aussi variés que le logement, la circulation, la voirie, les transports publics, la famille, l'action sociale et la solidarité, la qualité de vie, la police municipale, la modernisation urbaine, la nécessaire relance economique et...les mensonges de l'actuelle équipe municipale.
Il est à espérer qu'ainsi Paris, contre-exemple par la défaite en 2001, conséquente notamment à la désunion et aux querelles personnelles, devienne en 2008 un exemple d’unité à la réussite de la nécessaire reconquête de notre cité.
Il n' y a plus le choix. Il faut jouer collectif !
C’est heureusement l’esprit qui a animé en fil rouge toute cette soirée. Chaque candidat a pu apprécier l'écoute de l’autre. En réponse, les militants ont équilibré leurs applaudissements. Car ce soir, chacun a bien compris qu'un espoir et une équipe sont nés, dans l'union et vers l'alternance municipale.
Prochaine étape : le 6 décembre avec une nouvelle réunion publique des quatre candidats mais cette fois devant les militants radicaux de Paris, au gymnase de la Bidassoa dans le 20ème. La soirée promet d'être passionnante.

22 novembre 2005

l'auto-satisfaction du maire du 14ème

Je crois sincèrement que l’opposition municipale à Paris ne peut être crédible qu’à partir du moment où elle est sérieuse et responsable, en dehors de toute opposition systématique stérile.

N’hésitons pas en conséquence à féliciter l’équipe en place lorsqu’elle fait de bons choix… ce qui malheureusement, il faut bien le reconnaître, est trop rare!

Rendons ainsi hommage à l’exercice désormais bien rôdé dont le maire du 14ème, Pierre Castagnou, a lancé hier soir la nouvelle saison : le compte rendu de mandat.

Ce moment de démocratie locale permet théoriquement à la population de s’exprimer en direct avec le maire de son arrondissement et son équipe, sur le bilan de son action municipale.

Pourtant le spectacle auquel on a assisté hier soir était des plus affligeant. De longs monologues d’auto-satisfaction du maire et de ses adjoints, réduisant à la portion congrue l’expression populaire citoyenne, une salle peu remplie (80 personnes), un maire lancé tel un automate dans la délivrance de sa propagande entre deux mouvements de remise en place de sa mèche frontale, un maire face à ses contradictions, un maire politiquement affaibli, un maire désabusé, un maire usé.

L’ensemble de ses propos, dispensés dans un gymnase flambant neuf du secteur Alésia-Montsouris, agrémentés d’une projection « powerpoint » et illustrés par une publication coûteuse de 16 pages en couleur sur papier glacé, se perdaient dans des absences de responsabilité face aux carences ou critiques : c’est la faute de l’Etat, c’est la faute de la région !

« Qu’avons nous fait depuis 4 ans ? » s’interroge le maire dans son propos liminaire. Eh bien, la réponse est simple, de l’inflation budgétaire et du saupoudrage sans vision précise du développement du 14ème.

En filigrane, on y trouve bien le dogmatisme d’une pensée municipale socialiste et verte dépassée où tout dépend des pouvoirs publics. Augmentation de la fiscalité locale et assistanat, telles sont les deux mamelles de la majorité de gauche à Paris, à l’inverse du solidarisme engagé par les radicaux.

13 novembre 2005

Une bouffée d'oxygène

Après cette brillante victoire sportive du XV de France de rugby hier face au Canada, les sports collectifs montrent une nouvelle fois à quel point ils peuvent fédérer les français, quels que soient leurs origines ou milieux sociaux, autour de valeurs sociétales aussi fortes que la solidarité, le travail, l'esprit d'équipe et la fierté nationale.

Chacun se rappelera par exemple de l'euphorie qui avait gagné le pays à l'issue de la finale de la coupe du monde de football en 1998...et de sa déprime quelques années plus tard en Corée.

Par l'attribution des Jeux olympiques à Londres en 2012, Paris, déjà anesthésiée par sa si compétente équipe municipale (!), a plongé pendant l'été dans la sinistrose.

Cette semaine, dans le contexte que chacun connaît, l'équipe de France de Football s'est généreusement produite lors d'une rencontre historique en territoire français des Antilles en hommage aux victimes martiniquaises du crash aérien.

Le sport contribue indéniablement à oxygéner les territoires, en ouvrant des perspectives de réussite et en contribuant à rendre la confiance aux populations qui y résident, quelle que soit la couleur de leur peau. Cette action est sans doute encore plus forte dans des quartiers défavorisés où l'espoir est faible et la confiance absente.

C'est la raison pour laquelle les fédérations de footbal, de rugby et autres sports médiatiques s'honoreraient par leur contribution à l'effort national de réorientation des repères (cf. article "assez!") en invitant ponctuellement des jeunes s'étant illustré, notamment dans les cités, par leur attachement à ces valeurs.

La vertu de l'exemple et de la récompense.

10 novembre 2005

Planète socialiste satellisée

Pendant que les banlieues s'enflamment devant les caméras du monde entier;

Pendant que les médias français et surtout anglo-saxons (CNN, FOX,...) surdimensionnent ces graves évènements;

Pendant que certaines autorités gouvernementales de pays partenaires déconseillent à leurs ressotissants de venir en France;

Pendant que chacun essaie de contribuer à la mise en place de solutions pour renforcer la cohésion sociale;

Pendant que la France s'interroge sur ses multiples fractures et les maux sociétaux qui la traverse;

Que fait le principal parti d'opposition nationale?

Eh bien, rien. Ou plutôt, il sombre dans des querelles stériles. D'où ce terrible mais lucide constat : Les socialistes sont complètement satellisés !

Atteints de nombrilisme aigu, ils s'écharpent sur des motions, s'égosillent sur leur appartenance à tel ou tel courant, s'écharpent entre écuries présidentielles, en dehors de toute réalité et des préoccupations quotidiennes des françaises et des français.

A cet égard, dans le 14ème arrondissement, écouter Pierre Castagnou lors de la présentation des motions à la fédération de Paris et son soutien à la motion "Fabius" était assurément surréaliste !

Aujourd'hui Pierre Castagnou, aphone sur les véritables questions d'actualité, est doublement satellisé dans le 14ème : désavoué par les citoyens lors du référendum du 29 mai et aujourd'hui ébranlé par les militants des deux sections socialistes de l'arrondissement.

Pendant ce temps, les problèmes de sécurité, de propreté, de logement, de nuisances sonores, de voirie, de dynamisme économique...sont de plus en plus aigus dans le 14ème.

Au lieu de se perdre dans des conjectures idéologiques d'un autre temps, le maire ferait mieux de répondre aux aspirations légitimes des habitants du 14ème qui se sentent, à juste titre, délaissés depuis trop longtemps...ou alors d'en tirer les conséquences.

06 novembre 2005

Assez !

Dix nuits de guérilla urbaine auront au moins montré à quel point les maux de la société française dans certains quartiers urbains sont profonds et les repères d’une jeunesse désemparée fortement désaxés.

Quelles que soient les raisons, comment accepter la mort gratuite de pères de famille ou d’adolescents ? Comment accepter l’atteinte à l’intégrité physique de tant d’autres ? Comment accepter de transposer au sein de notre démocratie des scènes télévisées en Irak et dans le conflit israelo-palestinien ?

Il devient urgent de réagir et d’agir.

Sur chaque parcelle du territoire, notre République laïque doit être de nouveau respectée.

Naturellement le retour à l’ordre public est un préalable indispensable. Nul ne peut en conscience le contester. Les forces de police qui font un travail difficile au quotidien doivent être convaincues du soutien de la nation toute entière dans cette épreuve. En outre, la justice doit être implacable. A cet égard, elle dispose d’un arsenal législatif (comparutions immédiates, peines de prison ferme, travaux d’intérêt général,…) qu’elle doit appliquer, au nom du peuple français, avec fermeté et justesse. L’heure n’est pas aux polémiques de bas étages et aux petits calculs politiciens.

Ce retour à l’ordre ne peut néanmoins se suffire à lui-même.

Tout d’abord la sécurité doit s’établir de manière pérenne dans les quartiers urbains concernés. Sans ce préalable, aucun développement économique sérieux n’est envisageable dans ces zones.

Chacun doit en outre prendre conscience de son rôle, à commencer par les familles. Le référentiel de la vie en société que l’évolution de la précarité a réduit à peau de chagrin doit être reconquis. C’est le travail régalien de l’Etat, par l’école et les autres services publics mais c’est également la responsabilité des entreprises, des associations et naturellement des familles.

N’en déplaise à certains, la France est une démocratie pluraliste, humaniste et laïque où les habitants qui y résident disposent de droits mais sont également soumis à des devoirs. C’est l’équilibre entre les deux qui permet la cohésion de toute société libre.

Ces émeutes vont, chacun le sait, fragiliser l’économie des quartiers, amplifier la précarité de ses habitants et …renforcer la popularité du Front national dans les villes et les campagnes.

En effet, alliés objectifs des extrêmes politiques, les meneurs de ces troubles -dont certains se sont à juste titre sentis attaqués dans leurs activités illégales par la politique gouvernementale- sont les véritables acteurs de la casse sociale et de la casse républicaine. Ils sont les facilitateurs de l'accession au pouvoir du Front national en 2007!

Tout cela est inacceptable.

Dans ces quartiers en particulier, il faut en conséquence au plus tôt sécuriser, renouer le dialogue, aider les habitants à retrouver les références sociétales et permettre ainsi à chacun de vivre avec dignité dans son environnement.

Et puis, une fois ces émeutes passées, soyons pour une fois anglo-saxon dans notre comportement ! Regardons le verre à moitié plein plutôt que le verre à moitié vide ! Positivons les banlieues. Montrons les réussites liées au travail et à la création. Donnons à notre jeunesse d’autres références que celles des petits caïds, dealers sans culture et sans morale, affichant avec provocation leurs signes extérieurs d’une richesse acquise en violation de la règle commune.

C’est à ce prix que la confiance, élément fondateur du développement, s’enracinera pour le bien de tous, à commencer par les plus faibles d’aujourd’hui.


Philippe Péjo