12 mars 2007

Le Petit-Montrouge 3/3

Quatrième gare parisienne à avoir été construite après celles de Saint-Lazare, d’Orléans (Austerlitz) et de l’Ouest (Montparnasse), la gare Denfert-Rochereau est aujourd’hui la plus ancienne de la capitale. Ouverte en 1846, elle constituait le terminus de la ligne Paris-Sceaux. Sa façade est surmontée d’un fronton avec des bas-reliefs, inscrits depuis 1996 à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques, qui représentent deux allégories de l’invention ferroviaire autour d’une horloge.

De cet endroit et en se dirigeant vers le sud de l’arrondissement, côté avenue René Coty, chacun pourra admirer la façade opposée de la maison de retraite de la Rochefoucauld, créée fin XVIIIème pour la Congrégation des Révérends Pères de la Charité et devenue en 1792 l’hospice national de Montrouge.

Côté avenue du Général Leclerc, s’ouvre au n° 15 la façade principale de cet établissement. Quelques mètres plus loin, c’est la Villa Adrienne, héritée des cités-jardins de tradition anglaise si présentes dans cet arrondissement. Chaque maison de brique sur plan carré, précédée de jardins privatifs, porte un nom de personnage illustre : Berlioz, Corneille, Delacroix, La Fontaine, Lavoisier, Lully, Molière, Ambroise Paré, Pascal, Poussin, Vauban, Watteau,…

Plus au sud encore, la présence religieuse, issue d’une histoire tumultueuse est marquée par une construction massive en briques rouges construite de 1934 à 1936 : le couvent des franciscains, situé à l’angle des rues Marie-Rose et du Père Corentin.

Ce petit périple dans le Petit-Montrouge, ne pouvait se terminer sans évoquer la place du 25 août 1944.

Bordée au nord par des habitations à bon marché (HBM) – ce sont de larges immeubles en briques, érigés en ceinture de Paris à l’emplacement de la barrière Thiers, bénéficiaires d’équipements et de terrains de jeux…cependant quasiment pas réalisés en raison de la construction du périphérique – cette place est l’illustration marquante de l’histoire de la Libération de Paris et de la France. C’est en effet par le XIVème arrondissement et la porte d’Orléans que le Général Leclerc, qui avait prononcé en 1941 dans la ville libyenne de Koufra son serment de délivrance de l’intégralité du territoire national, entra dans la capitale, à la tête de la deuxième division blindée, afin de lancer le combat final de libération de la capitale et du territoire national aux côtés des résistants contre l’occupant nazi.

A bientôt de vous retrouver pour de nouveaux petits billets historiques sur l’autre quartier de la 11ème circonscription : Plaisance.