En déplacement transatlantique, je suis allé voir ce dimanche, dans un cinéma de Montréal, le film anglo-américain de Paul Greengrass : « United Vol 93 »
Ce film -événement en Amérique du Nord- raconte les 90 minutes qui s'écoulèrent depuis le décollage, le détournement, et la découverte par les passagers de l’envoi de deux avions déjà lancés contre les deux tours du World Trade Center à New York.
C'est naturellement assez impressionnant de pouvoir juste s'imaginer comment les passagers de ce vol ont pu se sentir lors de leurs dernières minutes en ce tragique 11 septembre 2001. C'est même très difficile de pouvoir se mettre à leur place et de savoir ce que nous aurions pu faire, chacun d’entre nous, dans une même situation.
Le film a une touche très documentaire. Il est une reconstitution des évènements, qui ne peut certes être exacte puisqu’il n'y eut aucun survivant. Néanmoins, il montre bien un certain réalisme dans un film qui ne manque pas de franchise : les terroristes sont notamment des êtres humains rongés par la peur, les systèmes de protection civils et militaires sur le territoire américain montrent leur forte désorganisation, etc.
Certes la caméra bouge et sautille constamment, le jeu de caméra est mauvais, les prises de vue sont souvent floues et filmées de trop près. Mais il faut reconnaître que cette technique, irritante à la longue, contribue à fixer une ambiance à la tension progressive par ailleurs bien rendue par des acteurs anonymes de qualité.
In fine, un film à voir lorsqu'il sortira en France.
