25 février 2007

Décidément une semaine très politique....


Réunis lundi 19 février en congrès du Parlement à Versailles, députés et sénateurs ont modernisé la constitution à une écrasante majorité afin de consacrer la paix en Nouvelle-Calédonie et organiser le statut pénal du Chef de l'Etat. En outre, sur l'heureuse initiative du Président Jacques Chirac, l'abolition constitutionnelle de la peine de mort a été adoptée à la quasi-unanimité. C'est l'honneur de la République, héritière humaniste de la philosophie des Lumières, d'enraciner l'abolition dans son texte fondamental et de mener le combat mondial de l'abolitionnisme.
Mercredi 21 février, le Sénat de la République a rendu hommage à un grand radical, le Président Edgar Faure, en dévoilant une plaque commémorative dans l'hémicycle du Palais du Luxembourg, privilège rare réservé aux grandes figures de l'histoire de France comme Victor Hugo, Clémenceau, Poincaré, Schoelcher ou Michel Debré. Edgar Faure fut tout à la fois : Agrégé de droit, avocat, résistant, procureur adjoint au tribunal international de Nüremberg, président du conseil, ministre, parlementaire, président de l'Assemblée nationale, académicien, président de la mission de commémoration du bicentenaire de la Révolution française...
Jeudi 22 février, avant d'ajourner ses travaux en raison des campagnes électorales, le Parlement a adopté les dernières réformes du premier quinquennat de la Vème République. Le droit au logement opposable, présenté au nom du Gouvernement par Jean-Louis Borloo, a ainsi été adopté en lecture définitive.
Vendredi 23 février, le juriste et gaulliste Jean-Louis Debré, fils du rédacteur principal de la constitution, garant des droits de l'opposition au perchoir du Palais-Bourbon a été nommé président du Conseil constitutionnel.
Par ailleurs, tout au long de cette semaine, les soubresauts de la campagne présidentielle se sont fait sentir : d'un côté, record d'audience lundi sur TF1 pour Marie-Ségolène Royal, démission d' Eric Besson, réunion publique de Rennes et de Rouen, réorganisation de l'équipe de campagne; de l'autre côté, relance européenne développée par Nicolas Sarkozy à Strasbourg; par ailleurs, élan de François Bayrou, modification des écarts dans les sondages, difficultés de certains candidats à obtenir 500 parrainages d'élus,...
Une semaine qui se termine par un sondage séparant d'un point deux candidats majeurs au second tour. Vers un croisement définitif des courbes qui ferait de cette semaine, la semaine décisive de l'élection? Il faut néanmoins raison garder à deux mois du scrutin. La campagne ne fait que commencer...
Et comme le disait Edgar Faure : "celui qui n'a pas été élu 5 fois et battu 5 fois ne peut rien comprendre à la politique"
Décidément une semaine très politique....

19 février 2007

Le Petit-Montrouge 1/3

Organisé aujoud'hui autour d'Alésia et de la place Victor et Hélène Basch, entre la Porte d'Orélans et la place Denfert-Rochereau, le Petit-Montrouge -l'un des deux quartiers de l'actuelle 11ème circonscription de Paris- doit beaucoup à l'établissement du village de Montrouge à partir du XIIème sicècle.
En 1845, la commune est scindée en deux par l'enceinte de Thiers, provoquant dès lors la création d'un Grand Montrouge aux cotés d'un Petit Montrouge intra-muros. Mais il faut attendre 1860 pour que le Petit Montrouge soit annexé et intégré à la capitale. Une des conséquences de cette annexion conduit l'architecte Vaudremer à dresser en 1867 l'église Saint Pierre de Montrouge ...afin de pouvoir accueillir les nouveaux paroissiens du quartier, de plus en plus nombreux depuis l'annexion.
Ce quartier concentre, depuis lors, les centres nerveux de l'arrondissement avec un flux automobile croissant sur l'axe nord-sud et le pôle administratif de la mairie...mais aussi des trésors plus ou moins cachés. (à suivre)

18 février 2007

Heureuse et prospère année du Cochon à toutes et à tous !





Mon 14ème personnel...

Depuis deux ans maintenant, j'évoque régulièrement dans ces billets mes commentaires sur le 14ème. Je n'avais pas, jusqu'à présent, développé un aspect plus privé de mes liens personnels avec cet arrondissement auquel je suis tant attaché. Ce dimanche printanier me donne envie de vous en parler un peu plus longuement.
En effet, Parisien du 14ème, je le suis; Parisien du 14ème, je le reste; Parisien du 14ème, je le revendique.
Certes, par les hasards de l'existence, je vis aujourd'hui dans le 15ème et je travaille dans le 6ème... même si dans les deux cas, je me trouve en lisière du 14ème. Mon engagement pour le 14ème est néanmoins réel et connu de longue date.
Dès ma plus tendre enfance, des raisons de santé me conduisaient chaque semaine à Saint Vincent de Paul et rue du Père Corentin. Nombre de mes amis étaient et sont encore dans l'arrondissement. Plus tard, étudiant, je travaillais chaque week-end et pendant les vacances chez un commerçant de détail de l'avenue du Général Leclerc, avant de vivre quelques années rue de Gergovie.
C'est probablement une des raisons pour lesquelles j'ai continué d'y avoir nombre d'habitudes et de m'intéresser aux habitants du 14ème : y faire mes courses rue Raymond Losserand ou rue d'Alésia, y prendre mon pain chez l'ami de famille Max Poilâne ou au Moulin de la Vierge, y rencontrer mon banquier place de Catalogne, mon dentiste rue de Lunain, aller au cinéma à Alésia, aux puces de Vanves, au Théâtre 14 et dans les divers restaurants de l'arrondissement....
Ce n'est donc pas un hasard si mon engagement citoyen a fini par m'y faire assumer et conserver la présidence des radicaux du 14ème !
Dans cet esprit de dévouement et de passion du 14ème, je consacrerai très bientôt deux prochains billets à l'histoire des quartiers du Petit-Montrouge et de Plaisance.
Pardon pour ce moment d'intimité, mais il me semblait également important de le partager avec celles et ceux qui ne me connaissaient pas encore.

17 février 2007

A quoi ça sert !

Le Conseil de Paris a adopté cette semaine le Plan de déplacements de la capitale qui proclame notamment une réduction de 40% de l'automobile d'ici 2020 et un objectif louable -notamment pour ceux qui, comme moi, ont signé le Pacte de Nicolas Hulot- de réducation de 60% des émissions à effet de serre d'ici 2020.
Ce plan est cependant dogmatique et artificiel.
Dogmatique, car il stigmatise une nouvelle fois l'automobiliste parisien au lieu de trouver des solutions pragmatiques conciliant la liberté, la modernité et l'homogénéité de la population parisienne.
Artificiel, car il ne pourra entrer en application qu'après une enquête publique et un nouveau vote des élus parisiens...programmé au mieux fin 2008, c'est-à-dire de la responsabilité de la prochaine équipe municipale élue en mars de l'an prochain !
En outre, ce plan n'est pas bon pour le sud parisien.
Il ne priorise, ni la création d'une rocade de métro en petite couronne qui désengorgerait le tissu de transports en commun de la capitale et réduirait d'autant le temps de déplacement des banlieusards, ni le dédoublement de la ligne de métro n°13 actuellement en véritable asphyxie.
Il ne consacre pas non plus le nécessaire péage urbain défendu de longue date par les radicaux parisiens.
Bef, une nouvelle fois, un effet de comm' au détriment de l'action.

14 février 2007

Un nouveau 14 dans le 14ème


Chacun sait que le 14 février est le jour de la Saint Valentin, fête des amoureux du monde entier...Chacun connait cependant beaucoup moins les origines de cette fête. Il faut dire que les historiens ne sont pas tous d'accord entre eux. Il semble néanmoins que la légende remonte à la Rome antique avant d'acquérir un succès très populaire et très juvénil au Moyen-Âge poussant le pape Gelasius, vers l'an 500, à déclarer la Saint Valentin, fête des amoureux. Peu à peu, la tradition des cartes se développa...Dans les pays anglo-saxons, cette fête est non seulement celle de l'amour mais aussi celle de l'amitié, où chacun, quel que soit son âge et dès la plus tendre enfance envoie des cartes....Alors pour ma part et dans cet esprit, vous me permettrez une nouvelle fois de vous adresser à toutes et à tous, en particulier dans le 14ème arrondissement, cette carte de Saint Valentin....

04 février 2007

Un injuste procès en sorcellerie.


La chaîne phare du service public audiovisuel (France 2) a diffusé cette nuit dans l'émission présentée par Laurent Ruquier un lynchage médiatique orchestré -dont une partie semble avoir été censurée- du rappeur français Bruno Beausir alias Doc Gyneco.
Le seul crime du Doc? être un rappeur de Sarcelles qui s'engage auprès de Nicolas Sarkozy.
S'il est naturellement normal que des invités engagés politiquement soient amenés à exprimer leurs idées dans ce type d'émission, il en va tout autrement d'animateurs ou chroniqueurs rémunérés par la redevance audiovisuelle, c-à-d par nos impôts !
Mustapha El Atrassi, souvent drôle lorsqu'il reste dans son rôle, devrait se limiter aux caricatures de Geneviève de Fontenay, c'est encore là où il est le meilleur...
Son dérapage dogmatique d'hier est inacceptable.
Il s'agissait bien d'un lamentable procès en sorcellerie d'un autre temps.

01 février 2007

Les déplacements à Paris au menu du conseil du 14ème


De l'ensemble des projets de délibérations en discussion lors du conseil d'arrondissement du 29 janvier dans le 14ème arrondissement, c'est probabalement le projet de Plan de déplacements de Paris (PDP) qui aura le plus retenu l'attention.
Fruit d'un compromis -réel ou de façade ?- entre les frères ennemis de la majorité municipale, à savoir les groupes verts et socialistes, ce plan, bafouillé par l'adjointe Geneviève Bellanger était présenté dans chaque arrondissement avant un vote en Conseil de Paris, à la mi-février, sur cette orientation programmatique.
Ce plan n'aura cependant pas répondu aux doutes légitimes des aléas d'une anticipation sur 15 ans. Il aura néanmoins, une nouvelle fois, stigmatisé l'automobiliste parisien avec un plan qui, au final, n'est de la compétence de la Ville de Paris que pour ...10% !