Quelques ajustements venus d'outre-atlantique
Un vendredi 13 ensoleillé, chaud et humide, débutant un week-end de détente "art-déco" sous pleine lune à Miami...
L'occasion de vérifier sur place un certain nombre de réalités américaines, après une semaine passée aux Etats-Unis.
Pour ce billet, j'en retiendrai seulement trois.
- Tout d'abord deux réalités à mon sens négatives : la communautarisation et la forte imprégnation des Eglises.
*La réalité hispanique en Floride est la suivante. Une forte communauté, très concentrée à Miami, très majoritairement cubaine, assimilée par la culture du dollar et de la bannière étoilée, très arqueboutée sur sa langue, ses racines, sa culture....
Chaînes de radio, de télévision, presse en langue espagnole. Services publics bilingues. Ecoles, églises, magasins,...spécifiques. Une partie de la population ne connaissant pas l'anglais et ne pouvant en conséquence s'exprimer qu'en espagnol.
Le tout illustré par le développement pragmatique d'une nouvelle langue, mélangeant à souhait un anglais basique et un espagnol latino : le "spanglish"
Toute la différence entre une volonté d'intégration républicaine à la française et une communautarisation assumée à l'anglo-saxonne.
*"In God we trust" affiche fièrement le dollar américain alors que ses dirigeants politiques, jusqu'au plus haut niveau, prêtent serment sur la Bilble et justifient leur engagement par des dicours aux connotations religieuses affirmées et affichées.
Le développement des "télévangélistes", des "born again", la mise en cause de la théorie de l'évolution jusque dans les écoles, etc. Bref, une fracture au sein du monde occidental coupé entre des Etats-Unis de plus en plus religieux (ce qui n'est pas le cas du Canada) et des européens qui le sont de moins en moins. Une fracture entre une Amérique où la religion est de facto considérée comme religion d'Etat et une France laïque où la religion est cantonnée au sein de la sphère privée.
- Ensuite une réalité très positive dont la France pourrait s'inspirer. Une attitute toujours optimiste. La volonté d'agir ensemble au bien de la Nation toute entière dans une société pourtant très individualiste. Bref, le nécessaire pour développer la croissance. Il suffit à cet égard de constater le taux d'endettement record des foyers américains pour s'en convaincre!
Un même verre apparaît ainsi à moitié plein pour un américain ...et toujours à moitié vide pour un français...
Reprenons confiance en nous, en notre avenir et en notre destin. La France a des atouts indéniales. Il suffit de traverser nos frontières pour le vérifier et se réveiller de cette sinistrose ambiante.
Un peu d'optimisme !
2006 "année utile" pourrait-elle également servir à en convaincre nos compatriotes ?